mardi 28 avril 2009

Tiago, Valpo et surtout Pedro

Si notre capacité d'émerveillement s'était quelque peu usée ces derniers temps à force d'observation et de visites au quotidien, face à la splendeur du nord du Chili elle a retrouvé une nouvelle jeunesse. Les paysages du désert d'Atacama sont si fantastiques et éloignés de ce qu'on a l'habitude de voir qu'on a réellement passé ici plusieurs jours sur un nuage, bien qu'il n'y en ait aucun dans le ciel, ce désert étant le plus aride du monde...

On ne s'étendra donc pas trop sur les étapes précédentes de notre remontée du Chili... D'abord Santiago, dont on retiendra quand même les jolis quartiers à l'atmosphère européenne, la très belle collection du musée d'art précolombien et malheureusement aussi la pollution, qui nous a fait assez rapidement fuir la ville. On a également été témoins de la très grande ferveur chrétienne des chiliens lors d'une messe à la Catedral Metropolitana, bondée pour l'occasion : il y avait au moins une quinzaine de files d'attente de fidèles patientant pour se confesser, dans toute la cathédrale.

On est ensuite partis pour la mythique ville de Valparaiso, classée au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2003. Ruelles escarpées, maisons en tôle et fresques aux couleurs vives, amas chaotiques de fils électriques, ascensores du début du siècle pour accéder aux quartiers perchés, vues imprenables sur le port et l'océan : « Valpo » dégage indéniablement un charme bohème. Ce fut aussi l'occasion de visiter 2 anciennes demeures du poète chilien Pablo Neruda, superbement situées : l'une dominant la mer à Valparaiso, l'autre les pieds dans l'eau à Isla Negra, à 1h30 de la précédente, et les deux remplies d'éclectiques collections d'objets du monde entier.


Rejoindre San Pedro de Atacama, ça se mérite : parti à 22h40, le bus est arrivé le lendemain à 23h40 ! Un dur trajet de 25h donc, mais quelle récompense... Le village, bien que touristique, est charmant avec ses petites maisons, sa place centrale arborée et son église peinte à la chaux. Une véritable oasis dans la sécheresse environnante.

Chaque nouvelle journée semblait devoir nous apporter des paysages de plus en plus fabuleux et variés, qu'on n'essaiera pas trop de décrire avec des mots, les photos parlant d'elles-mêmes... On a fait toutes nos excursions avec l'excellente agence Cosmo Andino Expediciones, pour ceux que ça pourrait intéresser dans le futur ! Le premier jour, la Vallée de la Mort, la Vallée de Mars et la Vallée de la Lune nous ont déjà bien fait voyager à travers dunes et étranges formations rocheuses...




Le jour suivant, après un dur réveil à 3h30 du matin et un trajet de 2h en bus, on a atteint les Geysers du Tatio, plus haut champ de fumerolles au monde, pour le lever du soleil. Première prise de contact avec l'altitude : 4320m et -12 °C au petit matin... Ouille ouille ouille !!




Sur le trajet du retour, on s'est arrêtés à une petite église que Virginie a immédiatement élue comme la plus mignonne église sur terre. On a aussi croisé quelques cactus géants et multi-centenaires. Lionel s'est même piqué d'amour pour l'un d'eux...



Et hier, retour en altitude. On s'acclimate petit à petit, d'ici la fin de notre voyage on ne devrait a priori quasiment jamais descendre en dessous de 3000m. On a marché autour des Lagunes de Miscanti et de Miniques (4200m), environnées de volcans pelés et d'un bleu rivalisant de profondeur avec celui du ciel... La Laguna Chaxa est un peu moins haute et très différente : c'est un champ de sel avec de petites étendues d'eau où se nourrissent de beaux flamants roses.





Enfin, on a fini ce séjour au 7ème ciel... avec une passionnante soirée d'observation des étoiles conduite par l'astronome Alain Maury. Il nous a donné des bases pour reconnaître les constellations et nous a mis la tête à l'envers en nous racontant des histoires d'années-lumière, de passé qu'on voit dans le futur, de centaines de milliards d'autres galaxies que la nôtre et donc de vie forcément possible ailleurs. On a observé le ciel sur plusieurs télescopes pointés vers des nébuleuses, constellations et étoiles : le Nuage de Magellan, la Voie Lactée, Alpha du Centaure, la Croix du Sud, Orion, Castor et Pollux, la Vierge, le Corbeau, le Petit Chien (si si, ça existe !), etc. Le clou du spectacle : on a découvert, ébahis, Saturne entourée de ses anneaux !! Un moment inoubliable.

Demain, on part pour la Bolivie et le Salar d'Uyuni, la plus vaste réserve de sel au monde. Mais on ne quitte le Chili que pour mieux y revenir dans quelques semaines et en visiter l'extrême nord.

Bises à tous !

lundi 20 avril 2009

Conte de Pâques

Le 12 avril dernier, on a quitté la Nouvelle-Zélande. Jusque là, le Temps suivait son cours normal. C'est lors de notre vol entre Auckland et Santiago du Chili qu'il s'est produit cette chose étrange : on a atterri dans le passé. Partis à 17h, on est arrivés le même jour à 13h... Où était donc parti le futur ? Malgré cette distorsion anormale et inquiétante, on a poursuivi notre trajet. Mais la machine à remonter le temps s'est emballée après quelques turbulences dans un grand nuage au milieu du Pacifique...

Nous avons finalement posé le pied sur l'île de Pâques le dimanche de Pâques de l'an 1722, jour de sa découverte par le Hollandais Jacob Roggeveen. L'île, alors nommée Rapa Nui, était peuplée depuis 900 ans par les descendants d'aventuriers polynésiens. Comment avaient-ils réussi à découvrir, à bord de pirogues sommaires, ce petit bout de terre de 24 km sur 12 km perdu au milieu du Pacifique - à 4100 km de Tahiti, 2000 km de Pitcairn (la terre la plus proche) et 3700 km du Chili ?

Sur notre scooter de location rapa nui du 18ème, on est partis en exploration à travers l'île. Et là, éblouis, on a découvert de gigantesques statues sculptées dans de la roche volcanique : les moais. On en a vu qui faisaient jusqu'à 10m de haut et pesaient jusqu'à 180 tonnes. Ils tournaient généralement le dos à la mer et étaient montés sur des plateformes sacrées nommées ahu. Certains étaient coiffés d'un pukao, chapeau sculpté dans une roche volcanique de couleur rouge et d'autres avaient les yeux incrustés de corail. Mystérieusement, plusieurs étaient renversés sur le sol, face contre terre, brisés en plusieurs morceaux.





Dans la carrière de Rano Raraku où ils étaient sculptés, près de 300 moais, s'ajoutant aux 300 déjà en place sur toute l'île, étaient prêts à être acheminés ou en cours de fabrication.



Fascinés par ce flanc de volcan parsemé de visages énormes, on a tenté d'établir le contact avec eux pour comprendre leur histoire. Pourquoi certains des leurs étaient-ils renversés ? Comment d'autres avaient-ils pu être transportés sur des dizaines de kilomètres et dressés sur les plateformes, sans moyens modernes ? Pourquoi ceux de Rano Raraku avaient-ils été abandonnés en aussi grand nombre ? C'est alors que l'un de ces géants à l'allure redoutable nous a parlé...


Pendant 900 ans, les tribus rapa nui en avaient fait des idoles qui représentaient leurs ancêtres défunts et protégeaient leur peuple. Ils étaient également les symboles de puissance des chefs. Leur transport nécessitait de grandes quantités de rondins de bois qui leur permettaient de glisser jusqu'à leur emplacement final. Mais les ressources de l'île étaient limitées et les chefs avaient voulu construire des moais de plus en plus grands pour affirmer leur puissance. Dans ce huis-clos polynésien, au fil du temps, ils avaient progressivement épuisé leurs forêts et n'avaient donc pas pu transporter les statues encore dans la carrière. Les guerres avaient fait rage et les moais renversés en étaient la conséquence. La civilisation rapa nui était ainsi en déclin depuis plus d'un siècle...



Ce récit a tant cloué Virginie sur place qu'elle s'est transformée en moai. Quant à Lionel, se sentant tout petit devant la grandeur de leur histoire, il s'est changé en liliputien.

Heureusement, un verre de pisco sour (cocktail chilien à base d'eau-de-vie de vin de muscat) a permis de refermer la faille spatio-temporelle. Tout est rentré dans l'ordre, pour nous comme pour nos compagnons Pierre-Etienne et Laurence rencontrés sur l'île de Pâques et eux aussi charmés par sa magie... On est repartis tous les 4 en direction de Santiago la capitale...

samedi 11 avril 2009

Queenstown

Après la pluie diluvienne des jours derniers, on a été accueillis à Queenstown par de la neige ! Mais raisonnablement cette fois, pas d'avalanche, juste ce qu'il faut pour que ça nous console d'avoir raté le rude hiver dernier en France... En plus de ça, une vue superbe depuis notre chambre sur le Lac Wakatipu et les sommets environnants qui commençaient à se saupoudrer de blanc. Bref, un cadre bien mérité. Et Queenstown et sa région n'allaient pas nous décevoir pendant les 4 jours qu'on y a passés : on a enfin eu nos sublimes paysages néo-zélandais.

Queenstown est d'abord connue comme étant la « ville de l'adrénaline », notamment parce que c'est ici qu'est né le saut à l'élastique – que nous n'avons pas essayé – en 1988, et qu'elle regroupe des dizaines d'autres activités telles que rafting, chute libre, voltige aérienne, parapente, deltaplane, surf sur rivière, canyonning, ski, etc. C'est aussi ici qu'a été inventé le « jet boating » – que nous avons essayé ! Il s'agit en fait d'un bateau surpuissant fonçant à toute allure dans les canyons en frôlant les rochers et en faisant des tours à 360°. Ca arrache quelques cris et ça mouille un peu (mais pour ça, nous on est blasés maintenant !), et c'est bien marrant.

Queenstown, c'est aussi un endroit extraordinaire pour ses paysages. Peter Jackson, le réalisateur du « Seigneur des Anneaux » ne s'y était d'ailleurs pas trompé puisqu'il avait tourné beaucoup de scènes dans le coin. Les lacs sont bleu turquoise ou blanc argenté selon la lumière, les collines et les plateaux désertiques sont ocre-jaune et les arbres ont des couleurs flamboyantes et se détachent sur les montagnes enneigées de la chaîne des Alpes néo-zélandaises, dont le point culminant est le Mont Cook, à 3755m. On a fait pas mal de balades dans ces paysages fabuleux, parfois même sous un beau soleil (enfin). On est passés également dans une grande forêt de sapins, si dense que la lumière parvenait à peine à y filtrer, que le son était comme étouffé lorsqu'on marchait sur le silencieux tapis d'épines et qu'on s'est surpris à chuchoter pour ne pas troubler l'harmonie du lieu...







Les premiers colons dans les années 1860 ne venaient pas dans cette région pour chercher l'adrénaline, mais l'or dans les rivières. A Arrowtown, petite ville près de Queenstown, on a visité un ancien quartier d'immigrés chinois venus tenter leur chance ici dans des conditions très dures. La rue principale de la ville ressemble encore à un décor de Lucky Luke !

Queenstown, c'est enfin un bon endroit pour bien manger et boire des bons vins. On avait déjà goûté de délicieux Sauvignon blanc, Pinot gris et Merlot depuis notre arrivée, et ici on a fait honneur au cépage local, le Pinot noir. Pour accompagner ce vin, rien de tel qu'un énorme T-bone steak de 500g pour Lionel et qu'un classique filet de boeuf de 380g pour Virginie. Et pour terminer, une Pavlova (meringue, crème et kiwi ou autres fruits), dessert qui paraît-il donne le mal du pays aux néo-zélandais expatriés !

Voilà, notre séjour en Nouvelle-Zélande touche à sa fin. Comme pour l'Australie, on a évidemment un goût de trop peu, car on est bien loin d'avoir vu toutes les merveilles que recèlent ces pays du bout du monde. Fin du deuxième acte donc. Pendant l'entracte, on va en profiter pour enchaîner 3 vols et passer la ligne de changement de date : 19h30 dans les airs et 8h30 d'escales pour arriver sur l'Ile de Pâques seulement 9h après notre départ !

Bises,

Lionel et Virginie

mercredi 8 avril 2009

Nouvelle de Zélande

Nous revoilà, après un petit moment sans écrire, juste le temps de dégeler nos doigts pour pouvoir taper sur le clavier... Vous l'aurez compris, on a laissé la chaleur en quittant l'Australie pour trouver en Nouvelle-Zélande un climat d'automne plus que britannique. Aux antipodes de la Grande-Bretagne, on retrouve d'ailleurs – outre le climat et la langue – les blonds et roux à la peau claire, la sauce à la menthe, le thé à 5h, les intérieurs cosy, la conduite à gauche, la passion du rugby et même parfois les paysages... Quel étonnement de se trouver à 20 000 km de l'Europe et de se croire parfois en Grande-Bretagne, parfois en Europe du Nord, parfois en Normandie, et parfois dans les Vosges ou le Jura : des collines et des champs à perte de vue, avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu...

Pourtant, derrière cette première impression, bien des choses diffèrent. A y regarder de plus près, les forêts, qui couvraient autrefois 95% de l'île, ne ressemblent pas du tout aux nôtres : peuplées d'espèces inconnues, d'arbres qui muent, de fougères géantes et envahies de mousses, elles créent une atmosphère de conte de fées. On a vu l'une des plus belles dans la région des Catlins, située à l'extrême sud de l'île du sud, tellement au sud que ce n'est qu'à 3200 km de l'Antarctique... et ça se sent, croyez-nous !! Tellement au sud aussi, que si on part vers l'est, on tombe sur le Chili, et si on part vers l'ouest, la première terre que l'on rencontre ce n'est pas l'Afrique du Sud (bien trop au nord !) mais... l'Argentine ! On y a vu aussi une forêt fossilisée de 180 millions d'années, des côtes découpées et fouettées par les vagues et le vent, si fort qu'il contraint les arbres à pousser presque à l'horizontale.




Une autre particularité de la Nouvelle-Zélande est que tous les mammifères y ont été introduits d'abord par les Maoris il y a 1000 ans, puis par les Européens il y a 150 ans (moutons, vaches, cochons, cerfs, fouines, chamois, lapins...). L'île s'est en effet séparée du super-continent Gondwana il y a 130 millions d'années, avant donc l'apparition des premiers mammifères. Les oiseaux y régnaient alors sans prédateurs. On trouvait seulement quelques mammifères marins qui avaient pu venir à la nage. Sur la péninsule d'Otago, on a observé des phoques, des lions de mer, l'albatros royal (dont l'envergure peut aller jusqu'à 3m) et aussi d'adorables petits pingouins à yeux jaunes, une espèce endémique.


Et la Nouvelle-Zélande, c'est partout, partout, une surpopulation impressionnante de moutons : le pays en compte 40 millions, 10 fois plus que d'habitants !! A quand le droit de vote aux moutons ?


Et maintenant, place à l'action. Avant notre départ en décembre, on avait réservé le Milford Track, décrit comme une des plus belles randonnées au monde et pour cette raison limitée en nombre de randonneurs. On s'équipe donc largement en habits chauds et imperméables, en duvets, en ustensiles de cuisine et en nourriture lyophilisée, fromage et saucisson pour 4 jours (aucun achat possible sur le sentier). Bref, tout ça à porter en plus de nos affaires pour les 6 mois. Bilan : 20 kg sur le dos pour Virginie, 25 kg pour Lionel. Allez hop, c'est parti. Le premier jour se passe bien sous un beau soleil, on découvre la splendeur des fjords du sud-ouest et la limpidité des cours d'eau de cette région reculée. La marche est courte, pourtant on sent que les sacs sont pesants. Premier repas, premier gîte. Le lendemain, 7 heures de marche mais sur du plat. Le temps est couvert et légèrement pluvieux, mais on nous avait dit de prévoir au moins un jour de pluie sur les 4, jusque là on était donc dans la norme.



C'est dans la nuit que ça commence à se gâter. On entend le vent hurler et la pluie tomber en rafales sur le toit du refuge, mot qui prend dans ces moments-là toute sa signification. Lorsqu'on se lève à 6h, en bas dans la salle commune, le ranger (gardien des parcs nationaux, il y en a un à chaque étape) a accroché une pancarte rouge : « nobody leaves the hut » (que personne ne quitte le refuge). Pas besoin de nous le répéter 2 fois. A 7h30, briefing : la météo devrait s'améliorer, on va donc pouvoir partir. Cette 3ème journée est la plus difficile du parcours en terme de dénivelé : 500m de montée et 1000m de descente. Arrivés crevés au point le plus haut, on ne voit strictement rien tant le paysage est bouché de nuages, même pas de récompense donc, hormis un thé bien chaud. Sur le trajet, on admire quand même le spectacle déchaîné des chutes de Sutherland, les 5èmes plus hautes du monde, tombant de 580m, derrière lesquelles Lionel est même passé ! La descente est harassante pour les genoux et les mollets, mais on arrive enfin au dernier refuge, épuisés, les muscles et le dos en compote.

Le lendemain matin, la pluie tombant de plus belle, le gardien réunit tout le monde (on était une quarantaine de randonneurs indépendants faisant le parcours) pour nous prévenir que la situation météo obligeait à ce qu'on parte tous ensemble, en un seul groupe et avec lui. Du gîte, on apercevait à travers la brume et la pluie des torrents d'eau dévalant les pentes des montagnes. Pas très tentant mais pas le choix, quand il faut y aller, il faut y aller !

Le premier pas dans un torrent, celui qui mouille vos chaussures et vos chaussettes douillettes et bien sèches et vous bonifie d'un "floc-floc" à chaque pas est un choc. Mais ça devient tout à fait banal quand vous ne faites plus que marcher avec de l'eau jusqu'au milieu des cuisses, tant le niveau de la rivière est monté... Bref, après 2h à progresser dans ces conditions dignes d'un entraînement de légionnaire, on arrive dans un petit refuge où on s'entasse, le temps que le ranger fasse le point radio. Bilan : la suite du parcours est devenue totalement impraticable, le niveau de la rivière étant monté à près de 4m au-dessus de son niveau normal ! Impossible également de revenir en arrière pour les mêmes raisons... Il n'y a donc plus qu'une seule solution : l'évacuation totale du groupe en hélicoptère !!

Et voilà, on aura jamais fini le parcours, on a vu quasiment aucun des paysages promis, pas même le célèbre Milford Sound, joyau des fjords de Nouvelle-Zélande qu'on devait voir à l'arrivée. Mais on a eu notre baptême d'hélicoptère, et gratuit avec ça ! Vu de là-haut, en imaginant un lavabo qui se remplit vous avez une idée du phénomène qui se déroulait sous nos yeux... Effectivement, il n'y avait plus moyen de passer ! En arrivant enfin à notre lodge, on constate que l'intégralité des affaires de Virginie – papiers, argent, vêtements, livres, etc. – et une partie de celles de Lionel, sont totalement trempées... Pour info, il est tombé entre 4h du matin et le début de l'après-midi 235mm de pluie, sachant qu'au plus pourri à Paris il pleut environ 60mm en 1 mois : plus jamais on se plaindra du climat chez nous... On a même eu droit à un article dans le New Zealand Herald !

Bon, voilà, une des plus belles randos du monde : on ne peut pas vous dire puisqu'on n'a rien vu, mais une des plus aventureuses : ça s'est sûr ! Maintenant, nos affaires sont séchées et on va bien. On est arrivés à Queenstown, la ville de l'adrénaline... Pour notre part, on a eu notre compte et ça sera plutôt la ville du repos !