La Paz, capitale la plus haute du monde (3700m), prouve une fois encore que la Bolivie est le pays des superlatifs... A l'arrivée par la route – pour notre part, tout raides après une nuit glaciale dans un bus sans chauffage – elle apparaît soudainement, au détour d'un virage, s'étendant à flanc de montagne aussi loin que porte la vue... On a profité de cette ville surprenante, de ses ruelles coloniales, de ses marchés animés et de ses vues spectaculaires sur El Alto, un quartier haut perché, essentiellement peuplé d'indiens Aymaras et qui, vu d'en bas, ressemble à une immense mosaïque cubiste.
Entre autres activités typiques et insolites, on a visité le Musée de la Coca et le Marché des Sorcières. Dans ce dernier, on vend par exemple des fœtus de lama séchés, à placer sous les fondations de sa maison quand on la construit pour porter chance... On a aussi assisté un soir à une peña (spectacle de musique et de danses folkloriques) : bon, pour tout avouer, ce n'était pas aussi réussi qu'on l'espérait, puisqu'on va dire pour résumer qu'on s'est plutôt retrouvés dans un spectacle pour touristes principalement venus pour s'empiffrer au buffet et voir danser de jeunes et jolies boliviennes court-vêtues... Enfin, ça aura au moins eu le mérite de nous faire bien marrer !
Fatigués par ces dernières journées très urbaines et souvent polluées, on est ensuite partis se mettre au vert : direction le lac Titicaca donc, et d'abord Copacabana, sur ses berges. Mais ça aurait été trop simple d'y parvenir en 3h comme prévu... Au bout d'un quart d'heure, le bus est arrivé au niveau d'un embouteillage sur l'autoroute. Dans pas mal d'endroits du monde, quand ce genre de choses se produit, on attend sagement que ça se débloque. Et bien en Bolivie, c'est beaucoup plus simple : voitures, camions, bus, tout le monde fait demi-tour sur la même voie jusqu'à la sortie précédente ! Évidemment, ça a créé une sorte de gros blocage, mais tout le monde avait l'air de trouver ça normal, et encourageait même le chauffeur... Finalement, on est arrivés entiers à destination.
Avec moins de strings et de chaleur que chez son homonyme brésilienne, Copacabana ne manque pas d'attraits pour autant. Les vues sur le lac depuis les collines environnantes coupent le souffle une première fois quand on y monte... et une deuxième quand on arrive au sommet ! Devant l'église de la ville, se déroule presque tous les matins un étrange cérémonial : les gens, particuliers et chauffeurs des compagnies de bus, viennent ici pour faire bénir leurs nouveaux véhicules, décorés pour l'occasion de guirlandes de fleurs et copieusement arrosés d'alcool...
Fatigués par ces dernières journées très urbaines et souvent polluées, on est ensuite partis se mettre au vert : direction le lac Titicaca donc, et d'abord Copacabana, sur ses berges. Mais ça aurait été trop simple d'y parvenir en 3h comme prévu... Au bout d'un quart d'heure, le bus est arrivé au niveau d'un embouteillage sur l'autoroute. Dans pas mal d'endroits du monde, quand ce genre de choses se produit, on attend sagement que ça se débloque. Et bien en Bolivie, c'est beaucoup plus simple : voitures, camions, bus, tout le monde fait demi-tour sur la même voie jusqu'à la sortie précédente ! Évidemment, ça a créé une sorte de gros blocage, mais tout le monde avait l'air de trouver ça normal, et encourageait même le chauffeur... Finalement, on est arrivés entiers à destination.
Avec moins de strings et de chaleur que chez son homonyme brésilienne, Copacabana ne manque pas d'attraits pour autant. Les vues sur le lac depuis les collines environnantes coupent le souffle une première fois quand on y monte... et une deuxième quand on arrive au sommet ! Devant l'église de la ville, se déroule presque tous les matins un étrange cérémonial : les gens, particuliers et chauffeurs des compagnies de bus, viennent ici pour faire bénir leurs nouveaux véhicules, décorés pour l'occasion de guirlandes de fleurs et copieusement arrosés d'alcool...
Décrire le lac Titicaca et même le montrer en photo est chose vaine. Avant d'y venir, on pensait bien que ça serait beau, mais on pensait aussi qu'un lac restait un lac et honnêtement, on ne pensait pas être subjugués plus que ça. En fait, il est trop grand pour être un lac comme les autres, mais trop paisible et trop petit pour ressembler vraiment à une mer... Avec ses changements de couleur et d'apparence selon l'heure de la journée, le faisant passer du bleu outremer au gris argenté, ses îles pelées parsemées ça et là et les sommets enneigés de la Cordillera Real à l'horizon, c'est réellement un lac unique et on comprend assez bien que les Incas aient pu le considérer comme sacré.
Notre arrivée à Yumani sur l'Isla del Sol était sportive, car le village est perché sur la crête de l'île. Il fallait monter par un ancien escalier Inca escarpé, sur un dénivelé de 200m, le tout avec nos sacs à dos et l'altitude ! Mais une fois en haut, belle récompense : de notre chambre (pour environ 11 euros), on avait la plus belle vue qu'on ait jamais eue d'un hôtel, avec un panorama à 180° sur le lac et les sommets. Un matin, on s'est même réveillés aux aurores pour admirer le lever de soleil, blottis sous notre couverture en peau de lama ! C'est pas tous les jours qu'on peut voir ça de sa chambre...
La contrepartie à toute cette beauté, c'était peut-être les coupures d'eau et d'électricité régulières et de plusieurs heures... Mais déguster à la lueur des chandelles une bonne pizza maison ou une truite élevée dans le lac fait oublier ces petits désagréments !
Un peu d' histoire maintenant... L'Isla del Sol, selon la légende, est à l'origine de la civilisation Inca, puisqu'elle serait le berceau du Soleil. Elle s'appelait alors Titi Khar'ka, nom d'où dérive celui du lac. On y a vu plusieurs sites, notamment le Palacio del Inca, un labyrinthe de pièces ouvertes par des portes en trapèze, ainsi qu'une table de cérémonie où se déroulaient probablement des sacrifices d'hommes et d'animaux... Brrr... Depuis l'île voisine, l'Isla de la Luna, le Dieu blanc et barbu Viracocha aurait ordonné à la Lune de s'élever dans le ciel. On peut y visiter les ruines – dont certaines très bien restaurées – d'un ancien couvent Inca qui abritait les Vierges du Soleil, des petites filles présentées en offrande au Soleil et à la Lune.
Ces îles offrent aussi de magnifiques randonnées avec des vues plongeantes sur le lac, les montagnes et les cultures en terrasses, tout ça dans une solitude et un silence bienfaisants et au milieu d'odeurs de plantes sauvages, de pins et d'eucalyptus (ce qui rappelle la Corse à Lionel, comme d'hab'). On a traversé de paisibles villages rythmés par une vie ancestrale et croisé cochons, ânes, chèvres (la Corse, encore !), moutons et lamas, conduits par des bergers. Enfin, les gens semblent heureux, ce qui est toujours agréable à voir...
Après ce petit paradis, on est revenus sur La Paz avec pour projet de repartir vers le nord du Chili pendant quelques jours avant de passer au Pérou, mais on dirait que la Bolivie a décidé de nous retenir un peu plus longtemps que prévu puisqu'on est tous les 2 bien malades depuis quelques jours...
1 commentaire:
Bonjour à vous deux,
J'ai parcouru un peu votre voyage, attiré évidemment par des anecdotes croustillantes, vos démélés avec les fauteurs de troubles gastriques. et finalement j'ai bien aimé vos photos du lac titicaca (sans plaisanter) qui restituent bien ce que vous décriviez .
Bravo pour cette aventure.
Profitez bien des derniers miles , du chili que je n'ai vu qu'en diapo,
bonne route
Philippe DELLUC
Projet PROCSI -etoile RH EDF
MOE - resp Recette MOE
Tout va bien à PAris, le projet est en PROD et on a fait au moins 5 pinces-fesses d'autocongratulations, L'entente ACN/MOE est nickel.
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