Parfois lisse, parfois rugueux, il est aussi parfois strié de craquelures le faisant ressembler à une toile d'araignée géante qui aurait été soudainement pétrifiée...
De manière plus pragmatique, c'est une étendue de sel plus grande que la Corse (seule référence acceptable !) qui se situe à plus de 3600m d'altitude. Bien qu'on en ait vu des centaines de photos avant le départ, la magie était intacte quand on y a posé le pied au lever du soleil.
Après quelques jeux avec la perspective, les ombres et quelques acrobaties, le soleil était déjà bien haut.
On est alors partis en 4x4 dans cet univers irréel où les montagnes semblent flotter au-dessus du sol !
Depuis l'Isla Incahuasi, située presque au coeur du Salar, on a écouté le silence, mesuré l'immensité autour de nous et rêvé à l'ancien lac qui s'étendait ici il y a 10 000 ans... Sur cette île isolée se trouvent des cactus multi-centenaires voire plus que millénaires. L'un d'eux, né peu de temps après le sacre de Charlemagne, mesure 12 mètres de haut ! On a d'ailleurs appris que les cactus grandissent d'1cm par an seulement et absorbent l'eau grâce à leurs piques.
Aujourd'hui, une petite partie du Salar est exploitée pour la consommation. Les ouvriers ratissent le sel et forment de petits dômes qui sèchent au soleil pendant 3 jours. L'eau qui s'en échappe se répand en miroirs autour de ceux-ci. Le sel est ensuite envoyé au village voisin de Colchani pour y être traité.
Mais avant d'atteindre le Salar, on a passé 2 jours dans les Lipez, l'une des régions les plus rudes de la planète. Le climat y est extrême et l'altitude rend les efforts difficiles. La première nuit, on a dormi à 4500m, tout habillés, dans un sac de couchage et sous 2 draps et 3 couvertures !! Le matin, la buée était gelée sur les vitres à l'intérieur de la chambre et le 4x4 ne démarrait plus car le moteur était gelé, lui aussi... On a finalement réussi à partir avec un autre véhicule vers les Lagunas Altiplanicas, entourées de hauts volcans de près de 6000m et plusieurs lagunes colorées, l'une blanche, l'autre verte et la plus impressionnante, la Laguna Colorada, toute rouge et peuplée de flamants roses.
La zone est géologiquement active : on a observé de loin les fumerolles du volcan Ollague et de près celles des geysers de Sol de Mañana. On s'est aussi baignés dans les sources chaudes des Termas de Polques, où Lionel nous a fait une grosse frayeur en tombant dans les pommes à la sortie de l'eau... Heureusement, rien de grave, juste un malaise dû à l'altitude et à la différence de températures.
La région est également un refuge pour de nombreuses espèces andines, notamment les viscaches, sortes de lapins à longue queue et les vigognes, apparentées aux lamas, mais bien plus jolies avec leur fine silhouette et leurs grands yeux aux longs cils.
Enfin, dans le style surréaliste, on a visité le Desierto de rocas de Salvador Dali, nommé comme ça car la nature semble ici s'être inspirée du fameux peintre espagnol, ainsi qu'un cimetière de vieux trains rouillés au milieu de nulle part.
3 commentaires:
C est super beau!!!
Tu n'as pas pensé, Virginie, à utiliser la brosse à dents sur les cosses de la batterie du 4x4?
Hello, c'est magnifique...ça donne vraiment envi...
Samir
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